Le stress !
Ce mot que nous interprétons comme étant de la tension, de la fatigue ou une perte de contrôle. Pourtant, le stress n’est pas un ennemi. Il est avant tout un messager — un signal que quelque chose en nous ou autour de nous demande notre attention.
Le stress apparaît lorsque nous avons le sentiment que ce qui se passe nous dépasse. Il surgit à tout propos, un imprévu, une responsabilité, une émotion trop lourde ou un changement inattendu. Il nous fait accélérer, comme les battements de notre coeur, il nous bouscule et parfois il nous épuise. Cependant si nous sommes vraiment à l’écoute, il nous montre le chemin vers l’équilibre.
Nous avons appris à gérer notre stress pour l’éliminer de notre vie. Pourtant, notre soulagement ne vient pas du contrôle mais de la compréhension. Quand on prend conscience de ce que le stress veut nous dire, on découvre qu’il nous parle de nos besoins non comblés, de nos limites dépassées parce que nous ne les mettons pas ou d’un désir profond que nous avons oublié de respecter.
Par exemple, je me souviens de ma première demande pour un financement hypothécaire. Le stress que je vivais — parce que c’était vraiment important de l’obtenir, puisque tellement de choses en dépendaient. Je me suis recentrée, je l’ai accueilli pour m’en faire un allié, un guide conscient et bienveillant et calmement je me suis présentée à la banque et j’ai obtenu mon prêt.
Ralentir pour se reconnecter
Apprivoiser le stress, c’est aussi apprendre à ralentir et se demander : « de quoi ai-je besoin maintenant ? »
D’air, d’un verre d’eau, d’aller marcher dehors, d’un moment de silence ou de douceur.
Notre corps sait souvent avant nous ce qui nous manque. Aussi au lieu de vouloir tout contrôler on choisissait d’accompagner le stress comme on le ferait pour un ami inquiet? Pour l’apaiser.
Le stress ne disparaîtra jamais complètement. Et c’est tant mieux, car il est nécessaire pour avancer. Cependant, si nous apprenons à l’écouter, nous ne le percevrons plus comme une menace. Le stress est précieux car il nous ramène au respect de nos besoins, à la confiance en notre capacité de traverser ce qui est là.
Si, à partir d’aujourd’hui, tu choisissais de voir ton stress comme un ami qui t’indique que tu dois faire attention à ce qui se passe, sans jugement, avec bienveillance.
La prochaine fois que tu ressentiras un stress n’oublie pas de ralentir, sinon t’arrêter complètement, prends de grandes respirations lentes et profondes.
Demande-toi simplement :
« Qu’est-ce que mon stress essaie de me dire ? »
Peut-être qu’il te parlera d’un besoin non satisfait, d’un repos oublié, d’un rêve à rallumer.
En écoutant cette petite voix intérieure, tu redeviens maître de toi-même, acteur de ton mieux-être.
Chaque geste/pensée de douceur, de bienveillance envers toi-même est un pas vers la guérison. C’est ainsi que tu transformes ton stress en force, que tu reprends ton pouvoir, avec tendresse.
Françoise Bienvenue
Thérapeute en relation d’aide, approche humaniste.